L’autre jour je suis allé dans la famille de mon chien. C’était la première fois qu’il m’invitaient. Je l’ai pris pour une marque de confiance.
Tous ne le font pas.
Les Brunner par exemple, qui ont un setter de 12 ans, ça ne leur est jamais arrivé.
Les Porchet non plus, et pourtant Dieu sait s’ils se sont mis en quatre pour élever leur petite chienne dalmatien.
Mon chien m’a tout de suite présenté sa maman, une petite golden retriever, vraiment très gentille. Elle m’a dit que son fiston lui avait beaucoup parlé de moi. “En bien, j’espère” j’ai lancé, et elle a aboyé joyeusement dans la cuisine.
Et puis le papa nous a rejoint. C’est un bouvier appenzellois – j’aurais pas pensé.
En regardant mon chien, je lui voyais plutôt un père border-collie, ou alors bruno du Jura – bref, le papa est un bouvier qui a travaillé toute sa vie dans une ferme et qui parle surtout appenzellois. Du coup, on n’a pas beaucoup discuté mais à voir comme il bougeait sa queue, j’ai compris qu’il m’avait à la bonne, et ça m’a fait plaisir.
On a servi l’apéro dehors, devant la niche. On a bu l’eau des flaques, et puis un peu celle de l’arrosoir, c’était sympa et rafraichissant. Ensuite on est passé à table.
Madame avait mis ses plus belles écuelles par terre, c’était magnifique.
On a mangé des croquettes au thon, au poulet et même au kangourou, et puis encore un truc qu’ils avaient trouvé par terre, qui sentait fort, mais qui s’est révélé succulent.
On a promis de se revoir. On pourrait bien aller faire pipi ensemble un de ces jours. Voire plus si entente.
(Pour Alma)
